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  • Mode de vieContenu partenaire17 décembre 2025

    Les multiples vies des vêtements

    Se procurer de nouveaux vêtements, c’est toujours agréable et c’est de plus en plus facile, avec le commerce en ligne. Plus besoin de se déplacer, quelques clics suffisent! Heureusement, il existe des stratégies pour éviter de se retrouver sous une montagne de vêtements achetés impulsivement qui finalement ne servent pas tant que ça. On peut réduire ses achats tout en variant sa garde-robe.

    Présenté par le Gouvernement du Québec

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    Par Catherine Pelchat

    Les Décarbonés

    Réfléchir avant d’acheter

    La tentation d’acheter est partout, y compris sur le web, dans nos courriels et nos textos, où les marchands nous bombardent de publicités. Certaines chaînes attisent aussi la tentation en proposant constamment de nouveaux articles dernier cri à des prix imbattables, et destinés à être portés quelques fois seulement.

    Notre arme secrète : prendre un moment de réflexion. Ce chandail qui a suscité notre intérêt, et que le marchand nous remet sans cesse sous les yeux, partout sur le web, viendrait-il vraiment combler un besoin? Bon, à moins de n’avoir aucun chandail, évidemment on peut s’en passer. Mais sinon, quelques minutes de réflexion s’imposent. Avec quels vêtements existants pourrait-il être agencé? Aura-t-il le potentiel d’être porté au moins une fois par semaine? Dans quelles circonstances? Possédons-nous déjà un vêtement assez semblable?

    Il semblerait que de plus en plus de Québecois réduisent leurs achats à la source : près de 60% d’entre eux disent avoir réduit leur consommation de vêtements et d’accessoires au cours de la dernière année (1).

    Et si ce vêtement correspond à un réel besoin, est-il possible de se le procurer autrement qu’en l’achetant neuf? D’autres méthodes tout aussi plaisantes peuvent être explorées.

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    Donner une seconde vie aux vêtements… des autres

    À peu près tout le monde dispose de vêtements intéressants qu’ils ne portent pas souvent. Pourquoi, alors, ne pas essayer de piger dans la garde-robe des autres?

    Que ce soit dans des friperies, en ligne ou dans des sous-sols d’église, le magasinage de vêtements de seconde main n’a jamais été aussi simple. Partons à l’aventure! Laissons Marketplace nous faire des suggestions, ou repérons les ventes de garage du quartier. Comme l’influenceuse Michelle Furtado, dénichons des perles  dans les friperies et magasins de seconde main. Nous rejoindrons les 20 % de Québécois qui ont réduit l’achats de vêtements ou accessoires neufs, en optant pour des articles d’occasion (2).

    Nos amies ont bon goût en matière de vêtements? Organisons des soirées d’échange où chacune apporte des pièces intéressantes, mais rarement portées. Nous pouvons aussi échanger nos vêtements qui ont une certaine valeur en visitant des friperies spécialisées comme L’empire de l’échange. Ils les prendront en consigne ou les achèteront avec des crédits utilisables dans leur commerce.

    Enceinte? Invitée à un weekend de randonnée en montagne? Au lieu d’acheter des pièces coûteuses, pourquoi ne pas les emprunter dans votre entourage? Les parents de jeunes enfants connaissent bien cette stratégie qui permet de faire circuler dans un groupe d’amis des vêtements qui ne servent que quelques mois, voire semaines.

    Pour ces besoins circonstanciels, il est également intéressant d’aller voir du côté de la location, entre autres pour une soirée ou un bal de finissants.

    Donner une seconde vie à nos propres vêtements

    Un vêtement adoré, mais déchiré ou troué, ne mérite pas de finir sa vie à la poubelle. Jamais appris comment enfiler une aiguille? On trouve en ligne une foule de tutoriels, et c’est souvent beaucoup plus simple qu’on ne le croit. Pour les réparations plus complexes, un trou dans un tricot par exemple, on pourra envisager de payer quelques dollars pour un service professionnel.

    De la même manière, une bonne couturière pourra bien souvent, encore là à prix doux,  ajuster un vêtement qui ne tombe pas parfaitement bien, ou qui nécessite des ajustements parce que notre corps a changé.

    Les vêtements qui ont encore du potentiel, mais qui ne trouvent pas leur place dans notre quotidien, peuvent probablement rendre quelqu’un d’autre heureux. Ils peuvent être revendus ou échangés. On peut les donner à des proches ou à des organismes qui en feront don à des gens dans le besoin, ou qui les revendront pour financer leurs activités, comme le font Le Chaînon ou Renaissance. Ils peuvent aussi être transformés en de nouveaux articles, comme le suggère la créative animatrice Rosalie Bonenfant.

    Kateryna hliznitsova Xnin I Ci HRQ unsplash

    Quand il faut acheter neuf

    Après mûre réflexion, vous avez réellement besoin d’un vêtement neuf? Si possible, la mode jetable (fast fashion) est à éviter. D’abord parce qu’il est très décevant de s’attacher à un vêtement qui ne résistera pas à quelques lavages, mais aussi pour éviter de contribuer à la montagne de textiles jetés à la poubelle. Entre 2019 et 2023, la proportion de ceux-ci a augmenté de 25 %.

    Acheter des vêtements durables est beaucoup plus satisfaisant. Surveiller les soldes permet d’acheter des pièces de bonne qualité, qui nous vont bien, à petit prix. Il vaut la peine de prendre le temps de choisir un vêtement coup de cœur, que nous aimerons longtemps et qu’on pourra réparer au besoin. Il est également intéressant d’apprendre à reconnaître la qualité : les matières, les coupes et les finitions ne mentent pas.

    Bref, mieux vaut y penser à deux fois avant d’acheter impulsivement des vêtements de mauvaise qualité ou mal coupés, parce qu’acheter des vêtements inutiles, c’est se retrouver éventuellement avec l’obligation de s’en débarrasser.

    Et les textiles de maison?

    Spontanément, quand on pense aux textiles jetés aux poubelles, on pense surtout aux vêtements abîmés ou de mauvaise qualité. Pourtant, selon le dernier bilan de RECYC-QUÉBEC, 42% des textiles que le secteur municipal envoie à l’élimination sont constitués de linge de maison (literie, serviettes, rideaux, tapis, etc).

    Là encore, mieux vaut commencer par essayer de bien entretenir et rafraîchir ce que nous avons déjà à la maison. On peut trouver plein de conseils en ligne. S’il faut acheter, il est préférable de privilégier des produits de qualité.

    Sources

    (1) et (2) Observatoire de la consommation responsable, ESG UQAM. 15 ans, Baromètre de la consommation responsable, 2025, p. 15. 

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