7 astuces pour un ménage du printemps efficace

1. Se fixer un plan d'action

Pour éviter de se sentir complètement dépassé devant un tas d’objets éparpillés à la fin de la journée, mieux vaut se lancer avec un plan en mains. « Le désencombrement est un processus émotionnel et physique : il faut respecter son rythme et éviter de se mettre trop de pression. Pour y arriver, on peut diviser la tâche en petits projets, par pièce ou par catégorie d’objets », affirme Elizabeth Alescio. 

L’experte recommande également d’établir un calendrier réaliste : « Se donner un objectif clair, comme une pièce par semaine, aide à rester motivé et à avancer sans se décourager », recommande-t-elle. 

2. Trier avant d'acheter des rangements

L’envie d’optimiser son espace pousse souvent à acheter paniers, boîtes et organisateurs avant même d’avoir fait le tri. C’est normal : c’est bien plus amusant de magasiner des belles boîtes que de trier des vieux vêtements!

Elizabeth Alescio conseille d’utiliser ce que l’on possède déjà : une boîte à chaussures peut devenir un rangement pour accessoires, et des bocaux en verre comme les pots Mason peuvent servir à organiser le garde-manger. Ce truc évite de générer des déchets inutiles.

3. Appliquer la règle des trois questions

Avant de garder un objet, posez-vous ces trois questions :

• Est-ce que je l’aime?
• Est-ce que je l’utilise?
• En ai-je vraiment besoin? 

Si la réponse est non à au moins une de ces questions, il est temps de lui dire bye-bye. 

Avant de jeter l’objet, pensez à l’offrir à des centres locaux, des organismes communautaires ou encore à les envoyer à l’écocentre. Vous pouvez utiliser l’appli Ça va où? de RECYC-QUÉBEC pour savoir si – et surtout à quel endroit! – votre objet peut être recyclé. Pour vos appareils électroniques et électroménagers, vérifiez sur la très pratique Carte interactive des réparateurs pour savoir si vous pouvez les réparer au lieu de les mettre à la rue.

Une autre option est le surcyclage, c’est-à-dire donner une nouvelle vie à un objet. Voici quelques idées de surcyclage : 

• Un vieux t-shirt peut devenir un chiffon réutilisable
• Une bouteille de vin ou un pot Mason peut devenir un chandelier
• Des tiroirs orphelins peuvent servir de tablettes au mur
• Un pneu usagé peut se transformer en balançoire pour les enfants

Enfin, si on décide de vendre sur des plateformes de revente en ligne, Elizabeth nous recommande d’être réaliste quant à leur valeur. « Plusieurs personnes attribuent une importance émotionnelle à leurs objets et surestiment leur valeur marchande », affirme-t-elle.

4. Prioriser les pièces stratégiques

Pour un impact immédiat sur votre bien-être, commencez par les espaces les plus fréquemment utilisés, comme la cuisine, le salon ou l’entrée. « Ce sont des zones visibles : les désencombrer apporte rapidement une sensation de légèreté », souligne Elizabeth Alescio.

5. Organiser le garde-manger intelligemment

Un garde-manger bien rangé permet de réduire le gaspillage alimentaire. L’astuce? Catégoriser les aliments (pâtes, grains, conserves, collations, etc.) et les ranger dans des bacs ou des paniers bien étiquetés. Elizabeth suggère aussi de placer les aliments les plus utilisés dans les rangées qui se situent entre les épaules et les genoux, histoire d’éviter d’avoir à grimper sur un tabouret chaque fois qu’une fringale vous prend.

Enfin, pour limiter le gaspillage alimentaire, appliquez la règle du « premier entré, premier sorti » pour consommer les produits dans le bon ordre. « Beaucoup de gens retrouvent des aliments expirés cachés au fond des armoires. Quand vous ajoutez un nouvel aliment à votre garde-manger, glissez le vers l’arrière plutôt que de le mettre devant les sacs entamés », explique l’organisatrice. 

Du côté frigo, gardez en tête qu’au Québec,chaque année, 1,2 million de tonnes d’aliments comestibles passent directement des tablettes à la poubelle. Parmi les aliments qui sont le plus gaspillés, on retrouve les fruits et les légumes. Afin d’éviter de perdre de la nourriture (et, soyons honnêtes, de l’argent), essayez de réorganiser votre frigo afin de mettre les aliments périssables bien en vue et si possible, diminuez la taille de votre panier d’épicerie.

6. Adopter une routine de désencombrement

Plutôt que d'attendre que le bazar s'accumule, mettez en place une solide routine de ménage. « Tous les soirs, je fais ce que j’appelle mon 15 minutes de gloire : avant de me coucher, je fais le tour de la maison et je range les objets à leur place », conseille l’experte. 

Consacrer une heure par mois au tri permet également de préserver un environnement ordonné… et d’éviter de recommencer à accumuler des items qu’on devra trier à nouveau l’an prochain.

7. Acheter avec intention

L'accumulation commence souvent par des achats impulsifs. « Plutôt que de combler un besoin immédiat avec le premier article trouvé, mieux vaut privilégier la qualité et réfléchir à l’utilité réelle de chaque achat », souligne Elizabeth Alescio.

Au Québec, on pourrait bâtir un immeuble de 10 étages en empilant tous les vêtements jetés en une seule année. C’est beaucoup! Pour faire descendre l’amas, pourquoi ne pas acheter seconde main, organiser un troc de vêtements avec nos proches ou encore repenser nos achats neufs?

En effet, Elizabeth précise que lorsqu’il est question de vêtements, il est préférable d’acheter moins, mais mieux. En vérifiant la qualité des tissus, la solidité des coutures et la durabilité du vêtement en magasin, on peut éviter le renouvellement fréquent de notre garde-robe. 

Du côté des objets, on peut parfois prioriser l’emprunt plutôt que l’achat. Renseignez-vous auprès de votre municipalité ou de groupes de quartier : plusieurs organismes de partage d’outils, par exemple, permettent d’emprunter ponctuellement des outils qui, autrement,  ne serviraient qu’une ou deux fois.

Désencombrer, ce n’est pas juste ranger, c’est aussi créer un espace de vie plus serein et harmonieux. « On pense parfois qu’avoir plus d’objets nous rendra plus heureux, mais c’est souvent l’inverse. Moins on possède, plus on profite pleinement de ce qu’on a », conclut Elizabeth.

Après avoir réussi notre désencombrement — peu importe le temps que ça nous a pris! —, on ressent souvent un sentiment de soulagement. « Mes clients me disent qu’ils ont l’impression de mieux respirer et de pouvoir se concentrer sur ce qui compte réellement pour eux : leur famille, leurs loisirs et leurs activités », affirme l’experte en organisation.