Un aérosol vide, c’est un résidu domestique dangereux (RDD). Mis dans le bac de récupération, il peut, avec son gaz sous pression, provoquer un incendie dans le camion ou au centre de tri et mettre en danger les gens qui y travaillent. Jeté aux ordures, il risque de contaminer l’air, l’eau ou les sols. Le bon réflexe est, sans aucun doute, de l’apporter dans un écocentre, il sera géré de façon sécuritaire.

Rincer les contenants avant de les mettre dans le bac de récupération évite bien des dégâts. Un pot de yogourt non rincé peut contaminer du papier, du carton ou des plastiques recyclables qui pourraient alors finir à l’enfouissement. Bonne nouvelle! Pas besoin de mettre votre pot au lave-vaisselle, un simple petit rinçage sous l’eau suffit afin de limiter la prolifération de moisissures et d’odeurs désagréables dans votre bac, ce qui n’est pas négligeable.

Les boyaux d’arrosage, cordes, guirlandes et autres « corps longs » sont parmi les pires ennemis des centres de tri. Ils s’emmêlent dans les machines, provoquent des arrêts et parfois des bris majeurs. Même en plastique, ils ne sont ni des contenants, ni des emballages ou des imprimés, donc pas question de les mettre au bac de récupération. Pourquoi ne pas transformer votre vieux boyau en mini tuyau d’irrigation pour vos plates bandes? Souvent, avec un peu de créativité et de bricolage, vous donnez une deuxième vie!

Le papier d’aluminium est plus facilement recyclé s’il est compacté en boule. Étendu en petites feuilles, il est trop léger pour être repéré par les systèmes de tri et finit souvent dans les déchets. En formant une boule de la taille d’une balle de golf ou plus, vous augmentez suffisamment son poids pour qu’il soit capté par les machines et puisse rejoindre sa famille de métaux. Même un aluminium un peu gras ou souillé est acceptable… Alors, ne perdez pas la boule et déposez-la dans le bac de récupération.

Les textiles (vêtements, draps, serviettes) ne vont pas dans le bac de récupération, même si votre veste a une fermeture éclair en plastique. Et vos pantalons sont en fibres naturelles ne se compostent pas! Les centres de tri ne sont pas équipés pour les traiter, et ils peuvent aussi s’empêtrer dans la machinerie et la briser. Si votre chemise a rendu l’âme pour de bon, direction la poubelle. Mais si elle peut être réparée, pensez au Repair Café ou aux Affûtés. Pour les vêtements encore en bon état, offrez-leur une deuxième vie en les envoyant dans un centre de don ou en l’offrant à votre cousin.

Laissez vos petits bouchons et couvercles de moins de 5 cm vissés à leur contenant. De cette façon, ils passent correctement sur les convoyeurs et les équipements du centre de tri. Séparés, ils sont trop petits et trop légers pour être captés et finissent souvent… à la poubelle. Vissées ensemble, les deux matières font le voyage sans problème vers le centre de tri, où elles seront ensuite séparées par type de plastique. Bref, retenez ce mantra : petits bouchons toujours vissés, gros couvercles séparés.

Les restes de peinture font partie des résidus domestiques dangereux (RDD). Ils contiennent des solvants et produits chimiques qui n’ont pas leur place ni dans le bac de récupération… ni dans l’évier. En les apportant à l’écocentre ou dans un point de dépôt officiel, la peinture peut être triée, traitée et même recyclée grâce à l’organisme Éco-Peinture. Maintenant, certaines entreprises, comme Boomerang, offrent de la peinture 100 % recyclée. C’est donc possible de voir la vie en rose tout en peignant… vert!

Chaque écocentre a ses propres règles : certaines matières sont acceptées, d’autres non, et plusieurs demandent une preuve de résidence. Avant de partir, il est donc essentiel de vérifier ces deux éléments. L’application mobile Ça va où? de RECYC-QUÉBEC est parfaite pour ça. Elle vous dit exactement où déposer chaque objet, selon votre municipalité. Ça vous évite un déplacement inutile et assure que vos matières seront prises en charge correctement. D’ailleurs, vérifiez aussi les heures d’ouverture avant de vous y rendre!